languageالعربية

Face au silence du ministère..les universitaires contraints à la grève

Le secrétaire général de la Fédération de l'enseignement supérieur, Nizar Ben Salah, est revenu, ce mercredi, lors de son passage dans Midi Show, sur les causes de la grève prévue pour demain jeudi 27 avril 2023.

Nizar Ben Salah a expliqué que les universitaires ont un projet de mutuelle et un travail a été fait pour sa présentation aux autorités. "La préparation a été faite de façon participative, avec notre ministère de tutelle. Les chercheurs tunisiens produisent un important nombre de publications, dans les plus grandes revues scientifiques au monde. Les articles sont la plus belle carte de visite pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique en Tunisie. Les professeurs sont incapables de participer à des événements scientifiques en Tunisie. Les docteurs et les chercheurs sont en train de fuir le pays car ils n’ont plus les moyens de vivre dignement, dans leur pays. Les primes réclamées sont minimes, par rapport au budget de l'Etat et à ce qui est dépensé dans d’autres secteurs", a-t-il expliqué.

Pour rappel, la Fédération a appelé, à plusieurs reprises, qu’elle s’en tenait aux accords conclus avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et contenus dans la motion professionnelle du 24 septembre 2022.

Il y a été convenu, au cours du dernier round de négociations avec le ministère, le 7 février 2023, d’engager des concertations avec le ministère des Finances, pour évaluer les incidences de l’ensemble des revendications matérielles.

Ben Salah a souligné, en outre, que l’essentiel des demandes des universitaires revêt beaucoup plus un caractère social que matériel, ajoutant que les revendications des universitaires telles qu’elles sont énoncées dans les documents syndicaux, comptent pas moins de 14 points.

"Il y a, par exemple, la question du versement de la prime d’encouragement à la recherche scientifique, au titre des années 2019-2020-2021, le relèvement de la prime de rentrée universitaire, au niveau d’un salaire mensuel et sa généralisation à tout le corps universitaire, le calcul des heures supplémentaires, de la même manière que les heures de travail…", a énuméré l'invité de Midi Show.

Et de conclure que c’est en constatant le silence de la part des autorités, que les enseignants ont été contraints de décréter la suspension des cours, de l’encadrement, des recherches et de toutes les activités, en lien avec le travail universitaire.